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Déontologie du Gestalt-Thérapeute

ASSOCIATION EUROPÉENNE DE GESTALT-THÉRAPIE

EAGT – European Association for Gestalt Therapy

 

1/ RELATIONS THÉRAPEUTE/CLIENT 
1.1/ La relation client-thérapeute est une relation professionnelle dans laquelle le bien-être du client est la préoccupation première du thérapeute.

1.2/ La dignité, la valeur et le caractère unique du client doivent être respectée en toutes
circonstances.

1.3/ Les Gestalt-thérapeutes ont pour objectif de promouvoir un élargissement de la conscience, d’encourager l’auto-soutien, de faciliter le développement du self et l’autonomie du client. Ils visent en même temps à élargir l’éventail des choix disponibles, leur volonté et capacité à accepter la responsabilité des décisions qu’ils prennent.

1.4/ Les Gestalt-thérapeutes doivent reconnaître l’importance de la relation pour l’efficacité de la thérapie, connaître le pouvoir et l’influence inhérente à la situation. Le Gestalt-thérapeute doit agir en cohérence avec cette reconnaissance et ne pas exploiter ses clients financièrement, sexuellement ou émotionnellement en fonction de son propre avantage ou de ses propres besoins.

1.5/ Le harcèlement sexuel, sous forme de commentaires, gestes, contacts physiques de nature sexuelle, délibérés ou répétés, n’est pas éthique.

1.6/ Le Gestalt-thérapeute a besoin d’être vigilant lorsque d’autres relations ou des engagements extérieurs entrent en conflit avec les intérêts du client. Lorsqu’existe un tel conflit d’intérêts, il relève de la responsabilité du thérapeute de le déclarer et d’être prêt
à travailler les problèmes impliqués.

1.7/ Les Gestalt-thérapeutes ont besoin de reconnaître que les relations duelles telles que, relations d’employeur, d’ami proche, de famille ou de conjoint altéreront probablement leur jugement professionnel.

2/ LA CONFIDENTIALITÉ

2.1/ Tous les échanges entre le Gestalt-thérapeute et le client doivent être considérés comme confidentiels. Lorsqu’un Gestalt-thérapeute a un quelconque doute à propos des limites de la
confidentialité, il doit rechercher de la supervision.

2.2/ Le client doit être informé que dans des circonstances extrêmes, lorsqu’il représente un danger pour lui-même ou pour les autres, le Gestalt-thérapeute peut sortir de la confidentialité et entreprendre une action appropriée.

2.3/ Lorsqu’un Gestalt-thérapeute souhaite faire usage d’informations spécifiques recueillies au cours du travail avec un client en vue d’une conférence ou d’une publication, il doit obtenir la permission du client et préserver son anonymat.

3/ LA COMPÉTENCE

3.1/ Les Gestalt-thérapeutes doivent porter attention aux limites de leurs compétences. Lorsque le Gestalt-thérapeute reconnaît qu’il atteint ses limites, la consultation d’un collègue ou d’un superviseur est essentielle. Il peut aussi s’avérer approprié d’adresser le client à quelqu’un d’autre.

4/ LE DÉVELOPPEMENT CONTINU
4.1/ Les Gestalt-thérapeutes ont une responsabilité particulière qui consiste à poursuivre leur
développement personnel et professionnel au travers de thérapie personnelle, supervision régulière et formations complémentaires. La recherche et la publication sont également encouragées.

5/ LA RESPONSABILITÉ
5.1/ Les Gestalt-thérapeutes acceptent des clients adaptés à leur formation, à leurs compétences et à leurs modalités de supervision.

5.2/ Les contrats avec les clients, qu’ils soient écrits ou verbaux, sont explicites à propos des
honoraires, des modalités de paiement, des congés, des annulations de séance de la part du client comme du thérapeute. La durée de la thérapie, l’envoi à un autre thérapeute, la fin de la thérapie sont l’objet d’une discussion avec le client et un accord mutuel sera recherché.

5.3/ Les Gestalt-thérapeutes doivent envisager un besoin particulier de supervision en cas de crise personnelle, de maladie physique, comme moyen de gérer les frontières de leur relation professionnelle.

6/ LA PUBLICITÉ
6.1/ La publicité doit se limiter à des descriptions des services disponibles et des qualifications de la personne qui les fournit. La publicité ne doit pas comporter de témoignages, faire de comparaisons ni impliquer d’aucune façon que les services concernés sont plus efficaces que ceux qui sont fournis par d’autres écoles ou organisations de psychothérapie.

7/ LA SÉCURITÉ
7.1/ Les Gestalt-thérapeutes doivent prendre les précautions appropriées pour assurer la sécurité de leurs clients dans l’environnement physique dans lequel se déroule la thérapie.

7.2/ Il est fortement recommandé aux Gestalt-thérapeutes de s’assurer que leur travail professionnel est couvert de façon appropriée par des assurances adaptées.

8/ LES POURSUITES LÉGALES
8.1/ Tout membre de l’EAGT poursuivi en justice ou se trouvant l’objet d’une condamnation civile suite à la plainte d’un client doit en informer le Conseil de l’EAGT.

Quels sont les signes du burn-out ?

Le syndrome d’épuisement professionnel, dit burn-out, est une maladie professionnelle difficile à cerner et très longue à guérir.

Dans le monde professionnel, il peut toucher à la fois les salariés, les chefs d’entreprises, le personnel soignant, les accompagnants mais également les aidants, les étudiants, et même les enfants.

Les symptômes physiques possibles sont marqués en tout premier lieu par de l’épuisement physique et de la fatigue. Viennent ensuite d’autres symptômes comme l’insomnie, des maux de dos, une baisse d’énergie, une perte d’appétit, de l’hypertension, des migraines, des contractures musculaires, …

Il est important reconnaitre les signes du burn-out au plus tôt. La première étape consiste à consulter un médecin. Dépisté trop tardivement, ce syndrome peut déboucher sur une dépression sévère, accompagnée parfois de répercussions physiques sérieuses et pour lesquelles la guérison prendra beaucoup de temps.

Voici les signes qui permettent de reconnaître le burn-out :

  1. Efficacité diminuée demandant qu’on redouble d’efforts
  2. Concentration, mémoire et attention en baisse
  3. Horaires à rallonge pour tenter de compenser
  4. Fatigue chronique, vacances et repos inefficaces
  5. Préoccupations liées au travail qui occupent les pensées
  6. Humeur changeante, irritabilité, pleurs, colères…
  7. Solitude ressentie, entourage impuissant
  8. Maux de tête/dos, virus, palpitations, appétit variable…
  9. Consommation accrue de tabac, café, alcool…
  10. Perte de sens, tout semble « Mission impossible »
  11. Comportements à risque (imprudences)
  12. Cynisme, détachement émotionnel, travail mécanique

Le burn-out a également un impact négatif sur les relations personnelles, pouvant entraîner un isolement ou une perte de lien social.

Le plus difficile dans le vécu d’un burn-out est souvent de reconnaitre que l’on ne va pas bien et d’accepter l’idée de s’arrêter, le temps qu’il faut. Vous avez atteint vos limites et une pause est nécessaire. Un travail thérapeutique est recommandé à ce moment-là pour vous accompagner dans cette traversée et vous aider à en sortir.